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Qu'est-ce que je fais? Où vais-je? ...

Depuis que t'es entré dans ma vie, tout bascule, et il faut que ça arrête...

À tes côtés, je suis coloriée... à dominantes oranges. J'ai toujours cherché quelqu'un qui comprendrait ma réalité, mon indécision, mon désir de vivre sans barrières et sans entraves. Tu m'as réveillée, récussitée; tu m'as réappris à vivre, en me laissant savoir que tu ne pouvais pas faire partie de cette réalité. Mais ce monde réel, tu en fais partie, que tu le veuilles où pas.

Le monde a repris couleur! J'ai retrouvé le bleu du ciel que j'avais découvert en Australie, et maintenant, quand je contemples le ciel d'ici, je le vois avec le filtre de ta couleur telle une lentille de photographe pour ajuster la réalité.

On dit toujours que le réel nous ramène sur terre, nous oblige à marcher droit, à entrer dans les conventions sociales... c'est paradoxal... puisque tu ne fais pas partie du réel que je peux vivre, c'est vrai, le réel m'entraine dans un monde insipide et gris pour lequel je n'ai aucun intérêt. Et pourtant, seul le monde dans le quel tu existes me semble réel, où à tout le moins, digne de l'être.

Dans tes bras, je goûte le bonheur le plus pur, enfantin, colorié et réel... Et ce que je suis, ce que je vis, m'interdis que tu sois...

Tout ça doit cesser... Tu ne vois pas que tu me brises un peu plus chaque fois en m'aidant à retrouver ma véritable nature? Tu m'aides à me retrouver, alors que j'avais fais tant d'efforts pour m'effacer, m'oublier, me perdre... me fondre dans ce moule que nous impose la société, et pourtant, avant toi, j'y croyais...

Et je t'en veux. OUI, JE T'EN VEUX... de ne pas m'avoir séduite avant, de ne pas m'avoir tiré des griffes de ce monde sans but et sans couleurs. Le film en noir et blanc est déjà commencé et c'est difficile de le colorier. C'est difficile d'y croire encore.

Vas t'en,
Je t'en prie, vas t'en...

L'arc-en-ciel est là... mais si tu ne peux pas le marcher avec moi, vas t'en!

Je ne veux pas de tes couleurs si tu n'es pas avec moi pour peindre!
Je ne veux pas d'un monde où je serai seule à les voir!

VAS T'EN, il n'y a rien d'autre à dire!
Je crois que je n'ai jamais été aussi sérieuse. Je ne te demandes pas de m'aimer, je sais que c'est déjà trop tard pour ça. Mais je te demandes d'avoir au moins la décence de te retirer. Tu en as déjà fait assez, tu m'as montré la voie de ce que je suis, mais que je ne peux plus suivre. Tu es arrivé trop tard, et si jamais tu reviens, il sera peut-être encore trop tard...

Cesse d'être là pour moi,
Cesse d'exister.
Fais moi mal pour une fois,
Pour de bon.
Cesse d'être toi,
De m'attirer.
Je n'veux pas d'une vie avec toi,
Libre et sans leçons.
Ma vie ne sera jamais sans loi,
Si tu continues de l'aimer.
Et vivre toujours sans foi,
N'est pas mon ambition...
Je ne le dirai jamais à haute voix,
Mais demain je dois t'oublier.

Tu ne te rends pas compte. C'est notre bonheur qui me détruit. C'est ce que je suis qui m'envahit. C'est ce que tu es qui me séduit. Mais ce monde merveilleux m'est interdit. Nos fleurs de bonheur ne sont que poison; poison qui tuera ceux que nous aimons. Et je n'ai déjà que trop détruit. Ceux qui m'entourent méritent leur chance.

Tu n'aurais pas dû exister, tu n'aurais pas dû arriver, je n'aurais pas dû te rencontrer, je n'aurais pas dû t'aimer, maintenant tu dois t'en aller. Car toutes les chansons me parlent de toi, et la musique me va droit au coeur. Toutes les couleurs te dessinent en mille nuances... Tous les cours d'eau me rappellent le temps qui passe, ce temps que j'ai passé à t'attendre, ce temps qu'il m'a fallu pour comprendre, et ce temps qui est venu de me rendre. Me rendre à l'évidence: Tu n'as pas ta place ici.

Je le répète pour la dernière fois: VAS T'EN!!!!
Vas t'en car je t'aime et je ne sais pas comment...